Article mis à jour le 30 janvier 2025 par La rédaction
En mars 2021, le centre communautaire TAIBU de Toronto a organisé le Black Mental Health Day*, pour la seconde année consécutive. Cette journée a pour but de nous sensibiliser sur les effets néfastes du racisme sur la santé mentale des Noirs. Selon TAIBU, les recherches démontrent que le racisme anti-noir impacte durablement la santé mentale et physique de celles et ceux qui le subissent.
Dans un rapport réalisé par la Commission de la santé mentale Canada, on apprend que sur 328 résidents canadiens noirs sondés :
- 60 % d’entre eux affirmaient qu’ils seraient plus enclins à utiliser les services de santé mentale si le professionnel de la santé mentale était noir.
- 35,4 % des répondants avaient vécu une détresse psychologique considérable. Mais, 34,2 % d’entre eux n’avaient jamais cherché à obtenir des services de santé mentale.
- 95,1 % pensaient que la sous-utilisation des services de santé mentale par les résidents canadiens noirs était un problème qui devait être abordé.
Ces statistiques démontrent l’urgence d’agir. Au Québec et dans le reste du Canada, de nombreux organismes et professionnels de la santé mentale œuvrent au quotidien. Ils informent, sensibilisent et soutiennent les jeunes, les femmes et les hommes noirs. Biloa vous propose de découvrir 5 de ces initiatives.
*En français : Journée de la santé mentale des Noirs.
1- Le répertoire Black Therapist List* (au Canada)
D’après les spécialistes, la relation entre un client et son thérapeute est essentielle à l’obtention de résultats positifs en thérapie. Or, le fait de partager des expériences culturelles communes avec son thérapeute permet à certaines personnes de s’ouvrir plus facilement.
Le répertoire dresse une liste de thérapeutes noirs qui exercent au Canada. Et, il est destiné aux membres des communautés noires qui cherchent du soutien.
Pour plus d’informations : https://www.blacktherapistlist.com/ (site en anglais)
*En français : La liste de thérapeutes noirs.
2- L’organisme My Mental Health Matters* (à Montréal)
Cet organisme à but non lucratif veut combattre les tabous liés à la santé mentale auprès des jeunes issus de la diversité culturelle. Pour ce faire, il développe des campagnes de sensibilisation qui leur sont destinées. Et, il les encourage à partager leurs expériences sur les réseaux sociaux, en utilisant le hashtag #MMHM2.
De plus, sur son site, l’OBNL propose une liste de psychothérapeutes, de thérapeutes en arts et de sexologues noirs qui exercent à Montréal et dans les environs. Il partage également des entrevues et des témoignages édifiants et touchants.
Pour plus d’informations : https://www.mymentalhealth-matters.com/ (site en français)
*En français : Ma santé mentale compte.
3- La Fondation Fabiola’s Addiction and Mental Health Awareness & Support* (FAMHAS) (à Ottawa)
Cet organisme à but non lucratif sensibilise, éduque et soutient les membres de la communauté noire qui souffrent de maladies mentales et de toxicomanie à Ottawa. À travers ses actions, FAMHAS souhaite lutter contre les stéréotypes et la stigmatisation.
L’organisme offre aussi des heures de conseils gratuits aux membres des communautés africaines, caribéennes et noires, en collaboration avec la Coalition pour la santé mentale des Noirs d’Ottawa. Ce programme est destiné à celles et ceux qui vivent des moments difficiles, qui sont aux prises avec la dépression, l’anxiété ou toute autre crise de santé mentale.
Pour plus d’informations : https://famhas.ca/fr (site bilingue)
*En français : La Fondation de sensibilisation et de soutien à la toxicomanie et la santé mentale de Fabiola.
4- Le centre communautaire la Santé des femmes entre les mains des femmes* (à Toronto)
Ce centre communautaire a pour mandat de procurer des soins de santé aux femmes issues des communautés africaines, noires, caribéennes, latino-américaines et sud-asiatiques. Son engagement repose notamment sur des actions inclusives, féministes et antiracistes, proposées dans plusieurs langues.
Parmi les services disponibles : du conseil, des séances de groupe et des ateliers. Ils visent à permettre aux femmes d’améliorer et de renforcer leur capacité à :
- modifier leur environnement social et physique,
- développer un système de soutien social important,
- nouer des relations constructives avec les autres,
- reprendre le contrôle de leur vie.
Pour plus d’informations : https://www.whiwh.com/mental-health-services (site multilingue)
*En anglais : Women’s Health in Women’s Hands (WHIWH).
5- Le service : Jeunesse, J’écoute (au Canada)
Jeunesse, J’écoute est un service de soutien canadien destiné aux jeunes en détresse. L’organisme propose un service d’intervention professionnelle, d’information et de ressources en matière de santé émotionnelle et mentale. Le service d’écoute est gratuit et accessible 24/24.
Les jeunes peuvent y accéder par téléphone, par texto, par clavardage, sur leur application mobile et sur leur site Web.
Jeunesse, J’écoute vient également de lancer en collaboration avec l’Initiative BlackNorth un nouveau partenariat. Celui-ci vise à réduire les obstacles au soutien des jeunes noirs en matière de santé mentale.
Pour plus d’informations : https://jeunessejecoute.ca/ (site bilingue)
Sources :
- Site internet du Black Mental Health Day.
https://www.blackmentalhealthday.ca/
- Braquer la lumière sur la santé mentale dans les communautés noires.
Pour aller plus loin :
- Biloa-magazine.com, Être une personne noire, le 6 juin 2020.
- Biloa-magazine.com, Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, quel constat à mi-parcours ?, le 6 juin 2020.
- Biloa-magazine.com, Ouvrir la voix, le film qui met des mots sur nos maux, le 5 mars 2017.
- Biloa-magazine.com, Comment développer l’estime de soi chez son enfant, le 17 septembre 2014.
Photo : Alex Green / Pexels