AYDEN: La séduction 2.0 de la femme « Glam Ethnique »

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Article mis à jour le 1 mai 2021 par La rédaction

Jeune femme caribéenne d’origine guadeloupéenne et africaine de cœur, bien connue dans le milieu audiovisuel en tant que journaliste, animatrice, productrice, Ayden est aussi la talentueuse styliste autodidacte, créatrice de la marque Glam Ethnik pour une mode wax et épicée. Femme super-active par excellence et cependant très organisée, Ayden est la combattante, la conquérante, la passionnée, le modèle de la femme plurielle moderne, qui séduit tant par son dynamisme que par sa force.  

Porter une création  Glam Ethnik revient à être une femme sensuelle, chic et tendance. Glam Ethnik est la  marque haut de gamme du prêt à porter, la richesse de la mode traditionnelle africaine dans le contexte urbain contemporain, avec un côté rétro-chic vintage des années 50. Les motifs sont géométriques, les couleurs explosives, les coupes tendances, à la fois saillantes et moulantes, les matières fluides, pour un équilibre parfait entre l’authenticité africaine et les courants de la vie moderne de la femme, côté « Street » et « Boss Lady ». Un cocktail glamour chic à déguster avec gourmandise!

On vous connait en tant que femme de média. Vous avez depuis quelques années une nouvelle corde à votre arc: le STYLISME. Parlez-nous de la femme plurielle que vous êtes et de votre parcours.

J’ai fait l’essentiel de ma carrière dans les médias en tant que productrice, animatrice télévision pour plusieurs chaînes depuis une quinzaine d’années et j’ai lancé ma marque Glam Ethnik  depuis deux ans. J’ai créé le nom il y a dix ans, mais de manière professionnelle, il y a deux ans plus exactement, parce que je pense que l’on manque de propositions en prêt à porter, notamment dans la Caraïbe.

Campez-nous l’univers de Glam’Ethnic.

Que portent les femmes, à commencer par moi?  Beaucoup de Prêt à Porter! On aime les tenues spectaculaires mais aussi de bons basics, qui ont du style. C’est la démarche de Glam Ethnik.

Comment expliquez-vous le déclic qui vous a orienté vers le prêt-à-porter, au point de créer votre propre marque GLAM’ETHNIC?

Il y a eu en fait deux déclics. La naissance de ma fille, qui bizarrement m’a donné l’envie de créer encore et de donner vie à des choses et également les nombreuses demandes. Je portais souvent des créations personnelles sur des évènements, que j’animais et il y avait des demandes croissantes. Et un beau jour, je me suis dit qu’il était temps de lancer la marque. S’il y avait autant de demandes, il était temps de proposer!

Vos 2 matières de prédilection sont le Kita et le Kenté. Quelles sont les autres matières qui ont ou qui pourraient prendre place sur votre panel de créatrice?

Je travaille beaucoup le kenté et le wax, parce que ces couleurs primaires me parlent énormément mais j’aime aussi d’autres matières comme la soie, la dentelle. Mes récentes pièces sont en daim brodé parce que pour moi, l’ethnicité s’exprime dans différents imprimés, différentes associations de broderies et n’est pas que le tissu africain.

Quel type de femmes se reconnait dans vos créations?

Clairement la femme active! Ma clientèle cible est la femme trentenaire avec en général, un métier sympa, qui peut changer juste de chaussures avec une de mes pièces, pour aller à un cocktail ou un dîner romantique.

Où puisez-vous votre inspiration pour lancer une collection?

On est deux types de femmes dans la vie: la Femme Glamour et la Femme plus Funky. On aime un peu de légèreté, d’originalité et on aime aussi faire notre effet en tant que séductrice. J’ai présenté des collections ultérieurement comme ma collection « Starwax », un univers de Western revisité et pas mal de thématiques! La prochaine sera très créole.

Comment réagissent les femmes lors de défilés de vos colletions?

La réaction est positive. Les femmes comprennent ma démarche. Je ne suis pas forcément la plus originale; ce n’est pas mon but. Mon objectif  est de présenter des pièces portables, de bons basics et les femmes s’y retrouvent. Dans le public, beaucoup de femmes suivent et soutiennent la marque. Elles sont avides des nouveautés et je pense être dans le vrai. Ce qui m’incite à continuer et à proposer plus de tailles, plus de références.

Quels sont vos projets à venir?  

On manque clairement de marques connues et reconnues « Made in Caribbean ». Mon vrai projet est de faire de Glam Ethnik, une marque de référence à l’international « Made in Guadeloupe ». Je suis entre Paris, les Antilles et l’Afrique. Il y a énormément de créateurs de talent en Afrique et ce n’est pas du tout mon marché. La marque est diffusée en Belgique, à Paris, en Martinique. Elle a beaucoup plu au Canada et j’espère la faire grandir, qu’elle soit disponible en point de vente et en ligne et ainsi satisfaire le plus grand nombre de femmes.

Vous me parlez du Canada. Comment font les femmes canadiennes pour porter vos créations avec des températures aussi basses?

La dernière fois que j’ai défilé au Canada, en été lors d’un grand festival, j’avais amené des pièces. Tout a été liquidé en un temps record. Je ne pensais pas que la population canadienne serait interpellée. En été, les pièces de la marque sont tout à fait portables. Je dois y retourner et j’espère proposer plus de choses. Il y a également toute une diaspora haïtienne, caribéenne, qui vit au Canada et adore le wax, les tissus ethniques ou créoles.

Pensez-vous que le côté coloré de vos créations est aussi une garantie de séduction?    

Complètement! En fait, le côté coloré sert mais peut desservir. Il sert parce qu’il est très énergétique. Aux Antilles, on aime la couleur, elle est partout et elle est une vraie source d’inspiration pour moi. J’utilise d’ailleurs beaucoup de couleurs primaires. Pour la Parisienne, je propose des looks un peu plus sobres avec souvent des pièces unies associées au côté coloré, qui permet ainsi d’aller un peu partout.

Quand vous avez une envie de création, comment procédez- vous?

Le tissu est souvent un vrai déclic. Le wax me parle parce que c’est un vrai tableau. J’aime associer les motifs. Je découpe la plupart des pièces moi-même et elles sont  finalisées en atelier. Il est important de bien faire correspondre les motifs, que cela soit saillant sur la silhouette féminine pour des courbes harmonieuses.

Comment faîtes-vous pour concilier toutes vos activités? 

Les journées sont très longues. La mode pour moi est en fait une passion. Quand j’ai dit que j’étais présentatrice, je l’étais pour des émissions de mode, de festivals de mode. Concevoir me détend et me déstresse. Voir des femmes porter du Glam EthniK et aimer, me comble! Il m’arrive de me coucher à minuit, de travailler le dimanche, tous les jours. Quand on fait ce que l’on aime, on ne compte pas!

Est-ce qu’il vous arrive de vous lever en pleine nuit et d’aller coucher sur le papier une idée de création?

Pire que ça, j’en rêve! Je ne me lève pas en pleine nuit mais je rêve souvent de tenues à concevoir. J’achète une dizaine de tissus et une fois chez moi, il me faut couper dans la foulée, voir exister le modèle. C’est addictif!

Comment votre compagnon vit votre passion?  

J’ai heureusement la chance d’avoir un compagnon qui apprécie d’avoir une femme indépendante, une femme qui se réalise. Quand on est épanoui dans sa vie, on est épanoui dans ses relations avec les autres, que ce soit en amitié ou en couple. Il n’y a pas d’ennui du tout de sa part, bien au contraire! Il m’a d’ailleurs un peu inspiré car je commence les prémices d’une ligne pour homme!

Article rédigé par GHISLAINE FEREC

Crédit photos: GHISLAINE FEREC