Être une personne noire

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La mort de George Floyd et celle de trop d’hommes et de femmes noires avant lui, sème l’indignation, la colère et la frustration au sein des communautés noires, et ce partout dans le monde. Et ces événements tragiques font tristement écho à notre réalité et à notre quotidien en tant que personnes noires.

Article mis à jour le 5 février 2021 par La rédaction

La mort de George Floyd et celle de trop d’hommes et de femmes noires avant lui, sème l’indignation, la colère et la frustration au sein des communautés noires, et ce partout dans le monde. Et ces événements tragiques font tristement écho à notre réalité et à notre quotidien en tant que personnes noires.

Nous avons toutes et tous des exemples personnels qui témoignent des agressions quotidiennes que nous subissons au travail, à l’école, à l’université, dans les institutions publiques, les transports, la rue, les magasins, les musées, les théâtres, les bibliothèques, les restaurants, sur les terrains de sport ou les plateaux télé…

Nous avons toutes et tous des exemples personnels qui témoignent des agressions quotidiennes que nous subissons lorsque nous cherchons un emploi ou un logement, lorsque nous voulons obtenir des soins de santé, lorsque nous communiquons avec les administrations publiques, lorsque nous sortons nous amuser un soir, lorsque nous voyageons seul, en famille ou entre amis, lorsque nous nous déplaçons en groupe ou que nous marchons seul(e), lorsque nous portons certains vêtements ou que nous nous coiffons d’une certaine façon… Notre quotidien en tant que personnes noires est lourd.

À cela s’ajoutent les inquiétudes et les peurs face aux violences policières qui ciblent nos communautés et qui tuent nos être chers. Nous avons intégré ces violences quotidiennes malgré nous et nous avançons en mode survie. Notre charge mentale est pleine, et ce depuis bien longtemps.

Des études, des rapports, des articles, des témoignages, des reportages, des films, des dénonciations, des plaintes… il y a en a eu, mais rien ne semble changer. Rien ne semble tuer ce fléau qu’est le RACISME. Pourquoi ? Car c’est un SYSTÈME.

Nous sommes à mi-parcours de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine décrêtée par l’ONU, période durant laquelle ses pays membres sont censés lutter contre les différents fléaux qui touchent les communautés noires pour améliorer leurs conditions de vie… Force est de constater que très peu de changements significatifs ont été menés.

Alors que pouvons-nous faire, nous personnes noires, pour briser ce système et bâtir ce monde meilleur dont nous rêvons pour nos enfants ?

Les réponses sont multiples. Au Canada par exemple, nous pouvons commencer par soumettre plus de projets auprès des différents programmes de financement mis en place pour soutenir les communautés noires pour avoir plus d’impact. Mais qu’importe les solutions que nous choisissons nous devons nous unir et être solidaires.

NEPS, éditrice de Biloa-magazine.com