Elie Kuame: La Success Story d’un Fashion Designer de renommée internationale

Article mis à jour le 1 mai 2021 par La rédaction

Créateur de mode de renom international et Directeur artistique d’ »Elie Kuame Paris », Elie Kuame se dévoue entièrement à la Femme en lui attribuant ses lettres de noblesse. Plus encore qu’une hymne à la femme, sa créativité magique, illimitée, exalte le corps féminin. Ses créations dans lesquelles toute femme se sent magnifiée, accentuent la saveur de l’élégance, de l’exotisme, de la beauté absolue, de la délicatesse, du raffinement, du luxe et répondent exactement aux désirs des Femmes.

Un talent audacieux et fabuleux dans le travail de toutes les matières possibles et inimaginables. Son style se définit en un mot: la sensualité! Connu des plus grandes Fashion Week et appartenant désormais à la catégorie des plus grands créateurs Africains, Elie Kuame s’est prêté au jeu d’une interview sincère et touchante.

Qui est Elie Kuame?

Elie Kuame est d’origine ivoirienne et libanaise avec des racines mauritanienne et malienne, né en Belgique, qui a grandi en Côte d’Ivoire. Il est créateur de mode depuis quelques années exerçant à Paris et vivant depuis peu à Abidjan.

Est-ce-que ce brassage de cultures n’est pas un avantage pour vous?

Complètement! Parce que j’ai l’Orient, l’Afrique, l’Occident avec en plus la base ou l’éducation que j’ai reçue de mes parents au sens large. Je suis déjà quelqu’un de très ouvert aux autres, j’aime beaucoup rencontrer des gens, recevoir. Dans mon travail, cela est très important car je me sers de mon métissage comme base de données, pour sublimer la femme ou pour créer. Je vais donc utiliser les influences de l’Afrique, de l’Orient, de l’Occident, les mélanger à leur juste valeur, les juxtaposer à leur juste manière et puis aboutir à un écrin, qui met en avant la Femme, la féminité, ou l’élégance.

Que préférez-vous travailler comme matières ou couleurs?

Je fais de l’intemporel. Que vous me donniez du wax, du Faso d’Enfanie, qui vient du Burkina Faso,  ainsi que du Bogolan, je vais créer. J’ai aussi une robe en bois, une robe en cheveux. Je crée plus ou moins avec tout! Tant que c’est beau et que l’on peut sublimer une femme avec, on n’a pas de problème du point de vue technique, à domestiquer une matière. En ce qui me concerne, j’aime la dentelle, la mousseline, l’organza, le mikado, le taffetas, le crêpe Georgette, mais en même temps, j’aime le bois, l’écorce, voilà! Quand c’est beau, j’aime (rire)!

 Vous allez compléter cette phrase: Le style Elie Kuame, c’est…?

La féminité absolue avec un soupçon d’élégance, le tout dans un intervalle de définition très gracieux. J’aime les lignes sobres, simples, épurées, et je trouve que le corps de la femme tel qu’il soit, avec n’importes quelles mensurations est déjà beau. J’apporte juste l’écrin.

En ce qui concerne votre source d’inspiration, est-ce aussi le regard que vous portez sur votre mère, qui vous amène à vous exprimer dans la création, aussi librement?

Complètement! Parce que ma mère est une entité dans mon esprit, dans ma création, ma créativité. C’est elle qui m’a donné cette envie de sublimer la femme, l’importance de respecter la mère, donc elle et à travers elle, toutes ces autres femmes. Ma mère a une grande part de responsabilité dans ce que je suis aujourd’hui. Elle m’a donné cette éducation très pointilleuse, très respectueuse, très sévère mais qui me permet aujourd’hui de me battre. Mes parents m’ont permis de toujours être dans du Beau. Ma mère ne dit pas « mes robes », elle dit « mes toilettes.

Quel type de femme se reconnaît à travers toutes vos collections?

J’aime la sobriété, l’élégance, la féminité, les années 50, le vintage africain par exemple. J’aime les femmes de pouvoir, la femme très raffinée, la femme entrepreneure, qui crée, se bat, qui construit, qui bâtit. Toutes les femmes de ce type. Je n’aime pas la vulgarité, je déteste les femmes qui parlent fort, et qui disent des bêtises, les femmes méchantes, car je déteste la méchanceté. Je trouve qu’une femme est jolie quand elle est  raffinée, élégante, qu’elle ne parle pas beaucoup, qu’elle fait attention aux autres et qu’elle est  discrète.

 

Selon vous, qu’est-ce que le luxe?

Le luxe pour moi est de pouvoir créer des écrins pour des diamants à 1000 facettes. Ce que je fais c’est du luxe.

Que ressentez-vous d’avoir eu le privilège et d’avoir encore le privilège d’habiller des femmes célèbres?

C’est comme une bonne note! Quand on a eu une bonne note à l’école, on bosse pour avoir encore une bonne note. On ne finit pas d’apprendre. Habiller des icônes, des légendes, c’est avoir des bonnes notes!

Est-ce que vous pensez qu’avec la notoriété et le succès que vous avez, vous parviendrez à rester dans l’avenir, toujours aussi humble?

Mon humilité me vient de ma religion. Je suis Témoin de Jéhovah. La Bible nous demande en tant que Témoins de Jéhovah de cultiver l’humilité parce que l’Etre suprême, celui qui est au-dessus de tout, c’est Jéhovah, c’est Dieu. Je ne suis pas né Témoin de Jéhovah, je le suis devenu, mes parents aussi. Mes parents m’ont toujours inculqué l’humilité. Mon père m’a toujours dit : »Tant que tu vas cultiver l’humilité, tu vas avoir la clef. Si tu as la grosse tête, un jour elle va tomber.  » Et comme je suis devenu Témoin de Jéhovah, et que l’essence même est l’amour de l’autre, je ne pense pas que j’échangerai mon humilité pour quoique ce soit, parce que cela marche. Je suis naturellement moi, spontané, gentil, poli, correct avec les gens. Je ne suis pas un idiot ou un abruti mais quelqu’un de très bien élevé, qui fait très attention aux autres et respectueux des autres. Je n’ai pas besoin de changer. Je vous assure que de passer en tant que sans papiers à aujourd’hui, Elie Kuame avec le grand retour que j’ai comme accueil et comme considération, je n’ai pas à changé. Je dois au contraire rester le même. C’est ce qui me rend différent. Je n’ai pas envie d’être comme tout le monde, guindé, hautain, avec une grosse tête. Elle finirait par tomber!

Si je comprends, vos parents, vos créations, la personne que vous êtes devenue aujourd’hui, pour vous c’est la clef de votre bonheur?

Cela fait partie de mon bonheur. J’ai une petite sœur, qui est le soleil de ma vie. Elle a une grande part dans mon bonheur. Je suis vraiment très honoré d’avoir autant de retours. Et j’en suis très reconnaissant. Je ne me les attribue pas. Je ne crois pas en la chance, donc je travaille pour.

Selon vous, est-ce que le hasard existe?

Je ne crois pas au hasard! Je suis sûr que c’est la protection et la grâce de mon créateur, qui me permettent de passer des étapes et de les réussir. Je ne crois pas au hasard parce que toutes mes créations sont faîtes dans le labeur! Les choses ne viennent pas par hasard, sur un coup de chance. C’est ma façon de voir, de penser et de vivre, que j’exprime. Mon créateur béni mes efforts. Tout comme quand un cultivateur plante, la grâce fait venir la pluie, qui  arrose et la récolte arrive. C’est de cette façon, que je vois les choses.

Article rédigé par Ghislaine FEREC

Crédits photos: Ghislaine FEREC