Entretien avec Maître Marlène BIAN NOUAFO, profession notaire

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Découvrez notre interview-portrait de Maître Marlène BIAN NOUAFO, notaire installée à Montréal.

Article mis à jour le 11 janvier 2025 par La rédaction

SJEI - 8 NOV 2014 - 523

Découvrez notre interview-portrait de Maître Marlène BIAN NOUAFO, notaire installée à Montréal.

Biloa Magazine : Pouvez-vous présenter ainsi que votre parcours? 

Marlène Bian Nouafo : Mon nom est Marlène Bian Nouafo. D’origine camerounaise, je suis née à Yaoundé et j’ai grandi à Douala. J’ai quitté le Cameroun lorsque j’avais 16 ans pour aller continuer mes études secondaires en France. Je suis titulaire d’une licence en droit privé général et d’une maîtrise en droit des affaires de la faculté de droit de Reims Champagne-Ardenne. Peu de temps après l’obtention de ma maîtrise, j’ai décidé d’immigrer au Québec. Le droit et les lois étant différents d’un pays à l’autre, je devais me familiariser avec le droit québécois. Je suis donc retournée faire un Baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. Par la suite, j’ai passé mon diplôme de droit notarial puis j’ai effectué mon stage obligatoire de 8 mois. J’ai été assermentée comme notaire le 26 juin 2014.

Biloa Magazine : Qu’est ce qui vous a motivé à devenir notaire?

Marlène Bian Nouafo : Je suis une personne qui a horreur du conflit et des litiges. Je suis beaucoup plus dans la conciliation et la médiation. J’aime chercher des solutions pour arriver à un compromis. C’est donc assez naturellement que je me suis dirigée vers le métier de notaire qui est le juriste de l’entente par excellence.

Biloa Magazine : Vous avez commencé votre carrière en France, qu’est ce qui vous a conduit à venir exercer au Québec?

Marlène Bian Nouafo : J’ai fait mon stage obligatoire de trois mois pour valider ma maîtrise en droit des affaires puis j’ai travaillé pendant un an comme assistante juridique pour l’avocate chez laquelle j’ai effectué mon stage de fin d’études. Lorsque j’ai obtenu ma maîtrise en droit des affaires, je savais que je ne resterais pas en France. J’avais déjà pour projet de venir au Québec et c’est en fait un rêve de petite fille que j’ai réalisé car j’ai toujours voulu découvrir l’Amérique du Nord. J’avais déjà envisagé la possibilité de devenir notaire lorsque j’étais encore étudiante en France mais n’étant pas française, ce n’était pas possible. En effet, en France (tout comme au Cameroun d’ailleurs), les notaires sont nommés par décret ministériel tandis qu’au Québec, cette condition n’existe pas. C’est donc après mon baccalauréat en droit à l’Université de Montréal que j’ai décidé de me diriger vers le notariat.

Biloa Magazine : Travaillez-vous seule, avec des associés ou bien êtes-vous rattachée à un cabinet?

Marlène Bian Nouafo : Je travaille toute seule, comme une grande fille (sourire). Se lancer à son compte n’est pas chose facile et je voulais avoir plus de stabilité et une bonne visibilité sur l’avenir avant de décider de m’associer avec un autre notaire. En effet, il y plusieurs dépenses à engager pour le fonctionnement de l’entreprise (frais de location de bureau, internet, téléphone, fourniture etc.) sans compter les frais professionnels à payer pour avoir le droit d’exercer, dont notamment les frais de cotisation professionnelle ainsi que les frais d’assurance professionnelle.

Biloa Magazine : Quels types de services proposez-vous aux particuliers ainsi qu’aux entreprises?

Marlène Bian Nouafo : 

  • Immobilier (achat de propriété, refinancement, quittance)
  • Testaments et mandats d’inaptitude
  • Procurations, assermentations de documents, lettre d’invitation, lettre de consentement pour enfant mineur voyageant seul
  • Droit des affaires (incorporation de société par actions)
  • Propriété intellectuelle (littéraire et artistique)

Je suis également ouverte à offrir des formations juridiques aux particuliers et aux entreprises qui le souhaitent.

NB: Il s’agit d’une liste non exhaustive.

Biloa Magazine : On pense souvent à faire appel à un notaire au moment de devenir propriétaire ou pour régler une succession. Pour quels services vous consulte-t-on le plus souvent?

Marlène Bian Nouafo : Pour l’instant, la majorité des personnes qui m’ont consultée l’ont fait pour l’achat d’une propriété, pour un refinancement ou pour la rédaction de leur testament et de leur mandat d’inaptitude.

Biloa Magazine : Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour bien choisir son notaire? 

Marlène Bian Nouafo : La Chambre des notaires offre un outil intéressant sur son site web qui s’appelle « Trouver un notaire ». Cela vous permet de trouver un notaire en fonction de votre situation géographique. C’est un premier élément pour les personnes qui ne savent pas à qui s’adresser. Sinon, une chose qui marche généralement très bien c’est lorsque l’une de vos connaissances vous réfère un notaire dont le service l’a satisfait. Selon moi, il est important que le client se sente à l’aise et en confiance avec le notaire qu’il a choisi. À mon avis, le client doit pouvoir bénéficier d’un service personnalisé et le notaire doit prendre le temps de lui expliquer tout ce qu’il doit savoir pour les fins de la transaction.

Biloa Magazine : Vous organisez le 2 juin un 5 à 7 sur le thème « Un notaire ça fait quoi ». Pourquoi, selon vous, votre profession pourtant ancienne, est encore mal connue du grand public?

Marlène Bian Nouafo : Je ne pense pas nécessairement que la profession de notaire soit mal connue du grand public. Pour la plupart des gens, un notaire ça rédige des testaments et ça règle des succession, et ils ont tout à fait raison! Par contre, peu d’entre eux sont capables de faire la différence entre le notaire et l’avocat ni de déterminer les champs de compétence que le notaire et l’avocat partagent tous deux en tant que juristes. L’idée est de leur montrer qu’au-delà de la rédaction de testaments le notaire peut faire beaucoup d’autres choses .

Biloa Magazine : Quel sera le programme de cette rencontre ? Avez-vous prévu d’autres événements de ce type cette année? 

Marlène Bian Nouafo : J’ai prévu de faire une présentation d’environ 30 minutes suivie d’une période de questions. Ensuite, les participants seront libres de réseauter dans une ambiance que je souhaite conviviale et chaleureuse, d’où mon choix d’une formule 5 à 7. Pour l’instant, je n’ai pas prévu de faire un autre évènement de ce type cette année mais en fonction du succès de l’activité c’est une possibilité que je n’exclue pas.

Biloa Magazine : Merci pour vos réponses, souhaitez – vous faire un dernier commentaire? 

Marlène Bian Nouafo : Je suis très heureuse d’avoir été invitée à faire cette entrevue et je tiens à remercier Neps et le magazine Biloa de m’avoir offert cette belle opportunité de me faire connaître.

Pour en savoir plus sur Maître Bian Nouafo, consultez les liens suivants :