Article mis à jour le 1 mai 2021 par La rédaction
Jenny Paulin est la créatrice du concept FORM’AKA, une combinaison explosive des bienfaits du fitness sur le mouv’ et les rythmes effrénés du Gwoka, un nouveau souffle qui relook incontestablement les différentes disciplines de cette activité.
Le Gwoka, à la fois musique, danse et chant ancestraux, est l’essence même de l’âme, de l’identité profonde et de la mémoire collective du peuple guadeloupéen. Un cocktail culturel et énergétique pour une tonicité au top, un remodelage de son corps et un déhanchement sensuel!
Échanger avec Jenny Paulin, c’est découvrir une femme, vibrante, pétillante avec la grâce d’une danseuse – chorégraphe inspirante et souveraine, investie et lumineuse, une femme accomplie, la Vraie Femme Solaire dans toute son expression! Difficile de ne point tomber sous le charme de cette jeune femme, maman de 3 enfants, professionnelle jusqu’au bout des pieds!
Pour Biloa Magazine, dans le cadre idyllique de la « Créole Beach », un de ses endroits favoris, immergeons-nous dans sa vie de femme, son parcours passionnant et ses défis, sous le rayonnement phosphorescent du KA!
« Une vraie Caribéenne, puisque j’ai de la famille dans toutes les îles! »
Jenny Paulin est une jeune femme fière de ses origines caribéennes, avec une histoire unique, un mélange de cultures qui accentue son charme antillais, telle qu’elle se dévoile: « Je suis Jenny Paulin, Guadeloupéenne. Ma mère est une St-Barth et mon père Martiniquais. Une vraie Caribéenne, puisque j’ai de la famille dans toutes les îles! ».
« Elle s’est empressée de me donner l’opportunité de le faire et je l’en remercie, car je ne peux plus m’en passer! »
Son amour inconditionnel pour le Gwoka, elle le doit à sa maman: « J’ai commencé la danse traditionnelle depuis mes 3 ans grâce à ma maman, qui adorait cela et qui n’avait pas eu la chance, à l’époque, de pouvoir le faire, puisque le Gwoka était quelque chose décriée ».
« J’adore les challenges, je suis une passionnée de ce genre de choses, dès que c’est positif en tout cas »
Une authenticité saveur des îles qui va encore plus loin, une adolescente friande de nouveauté et de découvertes, qui n’hésite pas à l’âge de 14 ans,à s’initier au Fitness. Remarquée, elle se voit alors proposer d’intégrer l’équipe de Fitness et de faire des championnats. Avec l’audace et ce constant plaisir à relever les défis, elle est propulsée dans un nouveau monde, comme nous le présente Jenny: « Je ne dis jamais non aux projets! Une nouvelle expérience donc, car j’étais juste danseuse. L’expérience sportive, l’expérience équipe, les championnats, les marathons, avec des gens qui venaient de France, c’était une expérience extraordinaire! »
« Il y a des moments de ta vie où tu as cette espèce d’inspiration »
Devenue maman à 17 ans et propulsée dans le monde des adultes, la vie de Jenny a été un long parcours de combattante et de persévérance. Une femme qui n’a, à aucun moment fui ses responsabilités de jeune maman et s’est impliquée corps et âme dans sa nouvelle vie de femme. En aucun cas, rien n’obscurcit l’horizon de ses déterminations. C’est ainsi que résolue à poursuivre le chemin de sa vie de femme, Jenny part en études à Paris avec son bébé pour faire un BTS Esthétique-Cosmétique, tel que le confie Jenny: « Il y a des moments de ta vie où tu as cette espèce d’inspiration et l’élément déclencheur a vraiment été d’avoir mon frère, qui était à Paris pour ses études et mon oncle auprès de moi, qui faisaient les choses à leur niveau ».
Avec la collaboration de son oncle, donnant des cours de danse dans une salle, Jenny fait alors le grand saut et crée le concept de FORM’AKA en saisissant une opportunité: « Après que mon oncle ait parlé à la responsable de mettre un cours en place, j’ai alors rassemblé tout ce que je savais faire: danseuse de Gwoka, connaissant aussi le Fitness et en formation pour être esthéticienne spécialisée dans le corps. De là est né le concept FORM’AKA, discipline, qui allie le Gwoka, le Fitness.
Je défends le Gwoka, corps et âme et j’espère le faire pendant tout mon vivant! C’est notre culture, notre tradition ».
« J’ai eu un bébé et du coup, le projet s’est inversé »
Un véritable défi dans un univers totalement inconnu, l’hexagone, comme le décrit si bien Jenny: « Je ne peux pas dire que cela n’a pas été difficile mais ce que les lectrices doivent savoir, c’est que lorsqu’il y a une épreuve, j’affronte les choses sans me rendre compte de ce que je suis en train de faire. Quand tu as un enfant à 17 ans, que tu as prévu un parcours, il faut tout de suite rebondir. Avant d’avoir mon bébé, je voulais être une danseuse professionnelle, être dans une troupe. J’ai eu un bébé et du coup, le projet s’est inversé. Je me suis dit » je serai esthéticienne et si je peux, je donnerais des cours en plus ». Il y avait des choix à faire, il y avait une enfant dont il fallait que je m’occupe ».
« Pour l’organisation, j’ai affronté les choses et pour ne rien cacher, je n’étais pas seule! » (Sourire complice)
Une vie de couple et de parents responsables précoce, une prise en main déterminée hors du nid parental, avec une sympathique révélation de Jenny Paulin : « J’étais bien accompagnée puisque j’avais mon compagnon, qui était là! On se partageait les tâches. Il travaillait, il pouvait la récupérer. C’est vrai que lorsque j’étais en cours, je n’ai pas connu ce monde d’étudiants où on part faire la fête, parce que moi, il fallait que je rentre, que j’aille la chercher, faire à manger, la coucher. Quand tout le monde était couché, je pouvais travailler, pour aller dormir à 2 heures du matin pour me lever à 5 heures.
Pour éviter des frais à mes parents, je travaillais le week-end. Cela a été plusieurs années de grands sacrifices pour un combat que j’ai mené et dont je suis fière. Quand tu mènes un combat, tu ne te rends même pas compte que tu es en train de te battre. Il faut survivre, avancer, progresser et apprendre sans avoir assez de recul pour voir ».
« Je suis une femme fière dans le sens positif du terme »
Une philosophie de vie infaillible, qu’a adopté Jenny : la capacité à reconnaître ses erreurs, une force et la clef du succès, combinée à la persévérance, qui permet de voir la ligne d’arrivée: « Selon moi, être une femme fière c’est assumer ses bêtises comme les bonnes choses qu’elle fait, aller au bout des choses. Je finis toujours ce que je commence. Je suis quelqu’un de positif du fait que je trouve toujours le positif dans quelque chose. C’est la raison pour laquelle dans les épreuves, je ne vais pas rester une heure à blablater! Je suis une « WorkingGirl »: J’ai mon travail, mes projets, rien ne me fait peur en fait! Je suis aussi aimante. Il y a aussi quelque chose de très fort, c’est la foi! La foi en Dieu et la foi en soi! Puisque Dieu, lui-même me fait confiance, je dois lui prouver que je peux gérer ».
« Je suis aujourd’hui professeur de danse traditionnelle et aussi danseuse de la troupe de l’Akadémiduka »
Dès son retour de l’hexagone, Jenny a été chaperonnée par Jacqueline Cachemire Thole, pour qui elle ne cache pas son admiration: »Une grande dame de notre Guadeloupe, qui s’est battue pour le Gwoka et qui a ouvert avec son mari Yves Thole, qui est maître Ka, aujourd’hui, reconnu en France, une école Akadémiduka où j’ai passé toute ma vie et où je suis aujourd’hui professeur de danse traditionnelle et aussi danseuse de la troupe de l’Akadémiduka ».
« J’ai l’esprit d’entreprenariat, ayant grandi avec un père entrepreneur, un business man, un preneur de risques »
Le modèle de ses parents l’a guidé et inspiré et laissé une empreinte plus que positive sur Jenny: « Il n’y a rien qu’il n’ait pas touché. J’ai pris le côté très carré de ma mère. Elle est derrière moi, une femme de super conseils. Elle a une poigne, qui lui vaut dans la famille, d’être appelée « La femme de fer ». Ils sont totalement opposés mais cela a donné un équilibre, en fait! »
« Je ne suis pas celle qui va fermer boutique à 19 heures »
FORM’AKA fait partie de sa vie de femme entrepreneure sans toutefois mettre sa vie de famille entre parenthèses.Si à 17 ans, Jenny s’est vue devenir dépositaire d’une pépite d’or, entrée dans sa vie d’adolescente, elle abrite désormais sous son aîle 2 nouvelles pépites, dont elle est très fière: « Dieu m’a donné 3 beaux enfants, qui ont toute leur place dans ma vie! Ils sont ma force et mon combat! Je suis présente dans leur vie ».
Une femme étonnante, qui a su trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie de famille,en conciliant sa vie de » Working Lady » avec son statut de « Busy Mummy ». Une équation parfaitement résolue, comme nous l’explique Jenny: « Je fais tout avec foi! Et j’aime les choses organisées. Je suis très planification. Je dois concilier mon travail, mes cours et ma famille. Avant d’être ce que je suis, je suis une maman.Je m’organise pour positionner mes rendez-vous pour que je puisse récupérer mes enfants, connaître leurs impressions tout de suite après l’école. Pour les cours que je donne le soir, je rentre à la maison avec eux, je prépare le dîner et après, je pars faire mon cours.
Quand je reviens, parfois ils sont déjà couchés, parfois non et on a la possibilité de passer encore du temps ensemble. Et parfois même, ils m’accompagnent en cours. Ils sont aussi dans la vibration, tout simplement! Ils ont ainsi la réalité des choses. Et si vous lui posez la question de savoir, si son compagnon de ses débuts est toujours à ses côtés, la réponse est instantanée: « Oui, depuis 17 ans! Pas sans peine. Comme tu sais, je pars du principe que je ne retiens toujours que le positif, et c’est pourquoi tu entendras toujours le positif de ma bouche ».
« Je vois le FORM’AKA partout! »
Géographiquement parlant, notre entrepreneure passionnée est prête à étendre le concept FORM’AKA à l’infini, sans restriction avec cet enthousiasme, qui la caractérise: « Quand je dis que je suis « open », j’utilise un mot anglais parce que cela fait partie de mes origines, ce mot a tout son sens, car il n’y a pas de limites à avoir. On peut se donner des limites par rapport à ses valeurs, ses convictions mais on ne peut pas se donner des limites à un projet. Au contraire, plus il va loin, mieux on se portera! FORM’AKA peut aller en Haïti, chez nos frères d’à côté, en Australie, au Québec, en Afrique! Je ne demande qu’à échanger. Si je peux amener ma culture, mes traditions, mon concept, c’est un projet parfait! »
« SOKAFIT, nouveau bébé, nouveau projet!
« Aucun projet ne me fait peur, tant qu’il est possible et à la portée et validé avec ma famille »
Le nouveau coup de cœur de Jenny Paulin: Le SOKAFIT qui combine le fitness et la Soca sur des morceaux de Soca, dont les concepteurs en sont Lisa Wickham et Sheldon Sterix Felix, 2 personnalités connues dans le monde des médias dans la Caraïbe. En femme passionnée et friande de nouveaux projets, sa soif d’élargir son horizon prend de l’ampleur: « SOKAFIT est un projet qui est venu à moi et pas par hasard. Je suis Guadeloupéenne, je défends la tradition donc le Gwoka. Je suis Caribéenne et je défendrai la Soka. C’est grâce à Naïka Pichi-Ayers, qui est maintenant mon manager et associée sur SOKAFIT, et qui avait déjà des contacts à Trinidad pour y avoir déjà vécu. On travaille main dans la main, au-delà du fait que c’est une amie, que je porte vraiment dans mon cœur depuis que l’on est jeune.
SOKAFIT est un concept, qui est depuis 2 ans à Trinidad, qui a bien évolué, puisqu’il y a 12 coachs. Ils l’ont aussi développé en Australie avec une Super Coach. Ils voulaient étendre le projet sur la France et ils cherchaient la personne qui répondait à tous les critères et ils m’ont trouvée. Aucun projet ne me fait peur, tant qu’il est possible et à la portée et validé avec ma famille. Je suis partie pour une formation super intense en anglais à Trinidad, accompagnée de Naïka. On était 2 choisies, j’étais aussi avec une Canadienne, pour développer ce projet, moi sur la France et elle sur le Canada. Aujourd’hui je suis coach de SOKAFIT mais aussi Super Coach. Je devrai ainsi former les futurs coachs en France ». Jenny Paulin mène sa carrière comme une aventure passionnante!
« Ce que je retiens des femmes noires, c’est la puissance qu’elles dégagent, une aura »
Jenny Paulin est une Guadeloupéenne fière de la femme qu’elle est et de toutes les femmes noires, ces battantes, ces guerrières et clame son admiration à l’encontre de ces femmes d’exception: « J’ai envie de dire tellement de choses! En anglais « Girl power », la puissance. Je trouve que la femme noire, sans mettre de côté les autres, parce que je défends ce que je suis moi-même, une Guadeloupéenne. J’ai l’impression que ces femmes-là marchent avec une lumière tellement elles sont inspirées. Elles dégagent une force, sont des femmes de valeur et des femmes de foi. Peu importe la religion, les convictions. Selon moi, foi et valeur donnent de la puissance. Ce sont également des femmes d’amour! »
« Ne fais pas ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse et fais ce que tu aurais aimé que l’on te fasse! »
En tant que femme et que Guadeloupéenne, Jenny a une valeur qui relève de l’excellence: « Ne fais pas ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse et fais ce que tu aurais aimé que l’on te fasse! C’est la valeur que j’inculque à mes enfants. Cela définit tous les adjectifs. C’est la valeur principale! »
« Etant moi-même une sportive, l’obstacle ne doit pas te freiner »
Une femme qui a connu des obstacles comme toutes les femmes qui se lancent dans l’entreprenariat, avec une philosophie constructive et adaptée, une philosophie de femme avisée et audacieuse : « Obstacle, j’adore ce mot là en plus! Tu as employé le super mot!Etant moi-même une sportive, l’obstacle ne doit pas te freiner! Soit, tu l’enjambes, sois tu le contournes, tu passes en dessous… Tu adaptes en fonction de l’obstacle, que tu as en face de toi, selon tes possibilités et des règles! »
« Si c’était à refaire, je referais pareil et je ferais encore mieux! »
Jenny Paulin? Une femme qui ne se démonte jamais, dynamique, pleine d’énergie et surtout une femme Positive, une femme qui ne regrette rien de son parcours, une femme qui en veut et qui avance: « Et ce n’est pas un cliché ni trouver la réponse facile! Parce que je suis une perfectionniste. On peut toujours faire mieux, toujours aller plus loin. Je ne me mets pas la pression en me disant « j’aurais dû ». Lui demander si elle a réalisé son rêve, c’est l’entendre répondre dans un éclat de rire: « Il y a le rire qui va avec! (dit-elle tout en riant) Oui, j’ai réalisé mon rêve sous une autre forme. J’ai su l’adapter à ma vie, à ce que Dieu m’a donné! »
Article écrit par GHISLAINE FEREC
Crédit photos: GHISLAINE FEREC