Le gouvernement du Canada commémore le programme de recrutement de domestiques antillaises (1955-1967)

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Article mis à jour le 1 mars 2025 par La rédaction

Le 8 février, la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, et députée de Toronto-Centre, l’honorable Marci Ien, a commémoré l’importance historique nationale du programme de recrutement de domestiques antillaises (1955-1967), lors d’une cérémonie spéciale de dévoilement de plaque au Centre culturel Blackhurst de Toronto, en Ontario.

Le programme de recrutement de domestiques antillaises

Lancé en 1955, le programme de recrutement de domestiques antillaises était un programme d’immigration ciblée dans le cadre duquel des femmes originaires des pays des Caraïbes venaient au Canada pour y travailler comme employées de maison. À une époque où les politiques gouvernementales limitaient l’entrée d’immigrants non blancs, le programme offrait aux femmes des Caraïbes la possibilité de devenir des immigrantes reçues et, par la suite, des citoyennes canadiennes. Les participantes à ce programme étaient soumises à des exigences strictes en matière d’âge et d’éducation, et elles devaient être célibataires et passer un examen médical – un niveau d’examen plus élevé par rapport à d’autres programmes d’immigration à l’époque.

Environ 3 000 femmes participantes

Environ 3 000 femmes ont participé au programme. Une fois acceptées, les femmes avaient la possibilité de choisir leur destination préférée, la plupart choisissant Toronto ou Montréal. À leur arrivée au Canada, les femmes ont connu des conditions de travail difficiles, des différences culturelles, l’isolement et la discrimination raciale. Elles travaillaient souvent de plus longues heures tout en recevant un salaire inférieur à celui qui leur avait été promis. Après une année de travail domestique, les femmes obtenaient le statut d’immigrante reçue et elles pouvaient entreprendre des études ou chercher un emploi dans d’autres domaines. Elles pouvaient également parrainer les membres de leurs familles qui souhaitaient obtenir la résidence permanente au Canada. Par conséquent, le programme de recrutement de domestiques antillaises a contribué à la croissance de la culture caribéenne au Canada, en particulier à Toronto et à Montréal.

Parmi les travailleuses domestiques, on compte l’honorable Jean Augustine, une enseignante qui a émigré de la Grenade au Canada en 1960 et qui est devenue en 1993 la première femme noire canadienne élue à la Chambre des communes.

Le programme de recrutement de domestiques antillaises a été abandonné en 1968 lorsque la politique d’immigration du Canada est passée à un système à points.

Selon le recensement de 2016, près de 750 000 Canadiens et Canadiennes sont d’origine caribéenne, la majorité d’entre eux ayant immigré au Canada après 1971. Pour en savoir plus sur cet événement de l’histoire du Canada, visitez le site web de Parcs Canada.

Source: Communiqué de presse

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