Article mis à jour le 2 mars 2025 par La rédaction
Selon les données de Cœur + AVC, 9 personnes sur 10 au Canada présentent au moins un facteur de risque de maladie du cœur ou d’AVC. Les facteurs de risque liés au mode de vie étant une alimentation malsaine, un manque d’exercice, un poids malsain, le tabagisme, le stress, l’alcool et les drogues récréatives.
Concernant les personnes noires, elles présentent des taux accrus de diabète et d’hypertension (pression artérielle élevée) comparativement aux personnes blanches. Ces problèmes de santé augmentent le risque de maladie cardiovasculaire.
Les boissons et aliments ultratransformées représentent 50 % de notre apport calorique
Une nouvelle étude publiée le 25 février 2025, révèle que la consommation de boissons et d’aliments ultratransformés contribue fortement au fardeau des maladies du cœur et de l’AVC au Canada. C’est la première recherche au pays à établir ce lien. Ces aliments qu’on devrait éviter représentent 50 % de notre apport calorique. Ce groupe d’aliments comprend notamment : les boissons gazeuses, les croustilles, le chocolat, les bonbons, la crème glacée, les céréales à déjeuner sucrées, les soupes emballées, les croquettes de poulet, les hot-dogs et les frites.
Dirigée par Jean-Claude Moubarac, professeur à l’Université de Montréal, cette étude montre que 37 % des nouveaux cas de maladies du cœur et d’AVC et 38 % des décès sont attribuables à la consommation de ces produits. Le professeur Moubarac et son équipe se sont demandé ce qui se passerait si la population augmentait ou réduisait son apport en boissons et aliments ultratransformés. Selon le professeur Moubarac :
- Si la consommation de boissons et d’aliments ultratransformés diminuait de 50 %, environ 45 000 nouveaux cas de maladies du cœur et d’AVC et plus de 8 000 décès par année pourraient être évités.
- Une diminution de 20 % entraînerait aussi des effets positifs. Elle permettrait de réduire de 17 % le fardeau des maladies du cœur et de l’AVC associé aux boissons et aliments ultratransformés et de prévenir plus de 3 000 décès par année. »
À l’opposé, une augmentation de 50 % de la consommation de boissons et d’aliments ultratransformés ferait augmenter le fardeau associé aux maladies du cœur et à l’AVC de 45 % pour les nouveaux cas, de 45 % pour les décès et de 45 % pour le nombre d’années de vie perdues ou affectées par les incapacités. « Cela représente près de 3 500 décès de plus par année », ajoute le professeur Moubarac.
Recommandations
L’équipe de recherche émet des recommandations pour aider la population à réduire sa consommation de boissons et d’aliments ultratransformés. Il faudrait notamment :
- interdire la publicité de ces aliments auprès des enfants,
- taxer les boissons sucrées,
- et prévoir des subventions permettant de réduire le prix des légumes et des fruits.
« Ces recommandations, ajoute Manuel Arango, vice-président, Politiques et défense des intérêts à Cœur + AVC, s’appuient sur l’élan généré par des mesures récentes, notamment :
- le bannissement des gras trans de l’offre alimentaire;
- l’élaboration d’un nouveau Guide alimentaire recommandant d’éviter les boissons et les aliments ultratransformés;
- l’étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages;
- et le financement d’un programme national d’alimentation en milieu scolaire. »
Pour en savoir plus le risque et la prévention des maladies du cœur et d’AVC, consultez le site Cœur + AVC
Source : Communiqué de presse
Crédit photo : Pexels
Lire aussi : Du financement pour des initiatives touchant les jeunes et la santé physique et mentale dans les communautés noires, Biloa-magazine.com, 2 février 2025