Ouvrir la voix, le film qui met des mots sur nos maux

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Article mis à jour le 6 mai 2020 par La rédaction

Ouvrir la voix, le film qui met des mots sur nos maux

Présenté en avant première à Montréal dans le cadre de l’édition 2017 du Mois de l’Histoire des Noirs, le film documentaire écrit et réalisé par Amandine Gay, Ouvrir la Voix, questionne sur la place des femmes noires dans la société et ce, du point de vue des intéressées elles-mêmes.

J’ai assisté à la  projection qui s’est déroulée le 28 février au Centre d’Histoire Orale et de récits Numérisés de l’Université Concordia (CHORN), en présence de sa réalisatrice Amandine Gay et de la Dr. Stéphane Martelly. Une activité proposée dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. 

Un film qui met des mots justes sur nos réalités

Ouvrir La Voix met à l’écran une vingtaine de femmes francophones, témoignant durant deux heures, de leur quotidien de femmes noires dans un monde majoritairement blanc.

La première chose qu’on peut dire sur ce film documentaire inédit est qu’il met des mots (justes) sur des situations que beaucoup de femmes – moi la première qui ai grandit et vécu longtemps en France – ont pu traverser. Ces femmes verbalisent des choses, des injustices que j’ai pu subir tout comme elles, étant enfant, adolescente, adulte ou en tant que maman et ce du seul fait de notre couleur de peau.

Une dizaine de thèmes est abordée. Que ce soit l’enfance, les critères de beauté, la sexualité, l’orientation scolaire, l’emploi,  la santé mentale, le féminisme, l’expatriation… Tout au long du film, ces récits nous interpellent. On les a nous aussi vécus ou déjà entendus. C’est comme faire une longue introspection.

Un film qui suscite de l’empathie

Ce qui est par ailleurs remarquable dans ce film, c’est qu’on a aucunement l’impression d’écouter des personnes se plaindre. C’est plutôt comme si on écoutait une discussion, un débat entre expertes. Filmées avec en arrière plan une bibliothèque, sans musique de fond, ces femmes partagent des expériences communes avec des points de vues proches mais aussi divergents. A la fin du film, personne n’a tord ni raison. Ce sont toutes des réalités qui devraient, comme l’a souligné la réalisatrice, susciter de l’empathie chez les spectatrices (et spectateurs), et ce qu’elle que soit sa couleur de peau.

Une sortie nationale est prévue en France dans les prochains mois, et on espère aussi au Canada. D’ailleurs, Amandine Gay qui s’est installée à Montréal depuis un an et demi, a été nommée dans la catégorie Réalisateur / Réalisatrice de l’année de la première édition du Gala Dynastie, événement qui récompense les personnalités noires du Québec.

Pour suivre l’actualité d’Ouvrir la Voix, rendez vous sur la page Facebook du film.

NEPS