Rencontre avec Alexia Felrine, entrepreneure et fondatrice des Entreprises K.L.A.M.M inc.

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Article mis à jour le 1 mai 2021 par La rédaction

Alexia Felrine

Envers et contre tout ! Elle n’a que 24 ans, mais possède un curriculum vitae déjà bien rempli. Dotée d’une audace et d’une volonté sans pareilles, Alexia Felrine est artiste-maquilleuse, consultante en beauté et blogueuse. Rencontre avec l’entrepreneure et fondatrice des Entreprises K.L.A.M.M inc.

Comment t’es venu l’idée de fonder K.l.a.m.m Enterprises ?

Alexia Felrine: Depuis l’âge de 14 ans, je savais déjà ce que je voulais être femme d’affaires. C’est à ce moment que j’ai trouvé le nom de l’entreprise, même si je ne savais pas dans quel domaine j’allais débuter.

Je me suis lancée dans l’aventure d’une chaîne Youtube dans laquelle je postais régulièrement des vidéos de maquillage, tutoriels, revues et autres. C’est alors que j’ai commencé à recevoir beaucoup de messages de  femmes qui ne savaient pas comment prendre soin d’elles. Ce qu’il faut savoir c’est que les femmes africaines n’ont pas tous accès à l’information beauté comme celles qui vivent aux États-Unis ou au Canada. Il y a énormément de travail à faire. C’est la raison pour laquelle, j’ai lancé la première branche de mon entreprise,  Klamm beauty, en 2012.

Par la suite, j’ai officialisé la sphère santé et bien-être de mon entreprise avec Klamm divas get fit. Auparavant, j’étais à 350 livres. Et bien que j’ai perdu mon excédant de poids, je me suis rendu compte que plusieurs personnes s’étaient abonnées à ma chaîne pour suivre mon évolution, ma perte de poids et s’inspirer de mes recettes. C’est de cette façon que m’est venue l’idée d’ajouter ce volet dans l’entreprise. Pour l’instant, on retrouve sur mon site internet mon premier e-book qui est composé de 24 recettes équilibrées et copieuses que j’ai publié à l’occasion de mon 24e anniversaire.

Alors quels sont les ingrédients de ton succès ?

A.F : La passion qui m’anime ! Lorsque je vends un produit de beauté, ce n’est pas que de la vente pour moi. Je vois plutôt la femme qui vient me voir et qui veut des conseils pour se mettre en valeur. Je cherche à lui donner LE produit qui lui faut et qui correspond à ses besoins. C’est très important pour moi. Les clientes reviennent vers moi, car je les aide à avoir confiance en elles.

De même, les gens me connaissent à cause de ma chaîne Youtube, mais peu de gens savent que c’est un défi que je m’étais donné lorsqu’on m’a diagnostiqué avec un Kératocône avancé. C’est une maladie dégénérative des yeux qui touche une personne sur 10 000. Suite à ce diagnostic, je me lamentais sur mon sort. Je n’ai pas eu une adolescence facile. Je ne comprenais pas pourquoi tout ceci m’arrivait : mon excès de poids et ensuite une maladie qui pouvait me rendre aveugle. Je pleurais énormément. Pourtant, j’étais sur liste d’attente pour obtenir une greffe.  Après avoir versé des larmes, j’ai eu un déclic et je me suis dite : Alexia, tu as une chance que d’autres n’ont pas de te faire soigner. Ce fut l’élément déclencheur dont j’avais besoin dans ma vie.

Je voulais maintenir le cap et prouver que malgré ma maladie je pouvais surmonter cela et réaliser des projets visuels. C’est dans ce but que j’ai commencé avec le maquillage.

Aujourd’hui, je peux dire que sans cet épisode dans ma vie je n’aurai pas été ce que je suis et fais ce que je fais présentement. Depuis lors, je me donne à 100 % dans tout ce que j’entreprends. Je ne dis pas que je suis la meilleure, mais je tente toujours de m’améliorer.

Je peux donc dire que ce sont là les ingrédients de mon succès.

Quels sont tes défis au quotidien et comment les surmontes-tu?

A.F: Au quotidien, je dirais que c’est de continuer. L’entreprenariat, c’est vraiment difficile. Les choses vont rarement comme on le souhaite. Garder la motivation et garder la tête froide c’est vraiment un défi. Les entrepreneurs passent tous par cette phase où l’on se demande si on doit continuer ou laisser tomber. Beaucoup personnes jettent l’éponge, mais il faut croire à son projet et rester motiver.

Aussi, c’est d’apprendre à dire non lorsqu’il le faut, même avec sa famille ! C’est le business !

Un mentor qui t’a inspiré ?

A.F: Ma mère ! C’est une battante ! Elle a toujours travaillé dur. Lorsqu’elle avait l’opportunité de faire des affaires, elle sautait toujours sur l’occasion. C’est elle m’a donné le goût d’entreprendre. D’ailleurs, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère étaient elles-mêmes des entrepreneures. On peut dire que les femmes de ma famille m’ont beaucoup influencée.

Aurais-tu des conseils pour des jeunes qui voudraient se lancer en affaires?

A.F : Allez au-delà de vos propres limites! C’est très important. Lorsqu’on sort de notre zone de confort, soit on gagne quelque chose ou bien on apprend quelque chose. On n’est jamais perdant. Il est aussi essentiel de s’entourer de personnes qui sont plus compétentes que nous dans certains domaines. Ces personnes-là peuvent nous conseiller, car on ne peut pas tout savoir.

J’ajouterai aussi qu’il ne faut pas avoir peur. Personne ne peut faire ce que l’on fait comme on le fait. Le monde est assez grand pour que tout le monde ait sa place. Il faut se dire qu’ il y aura toujours des personnes qui vont aimer ce que tu fais. Si c’est ta passion,  concentre-toi et donne-toi à 200 %

Tu es ambassadrice pour la Fondation O’dellya, pourquoi as-tu décidé de t’impliquer dans cette cause ?

A.F :  Tout simplement parce que je crois à la mission de cette fondation qui est d’inscrire la maîtrise de l’outil technologique au cœur du développement des pays africains. Bien que le continent soit en pleine croissance, l’Afrique est bien en retard au niveau technologique. Je vois vraiment la différence lorsque je suis au Canada et lorsque je suis en Afrique. La fondation O’dellya veut accompagner les États africains en les aidant à former la population locale ce qui favorisera leur émergence et servira à la création d’emplois. C’est un projet concret et qui est très important pour moi.

As-tu d’autres projets en tête ?

A.F : Je souhaite étendre l’entreprise ailleurs qu’au Canada et la France; avoir des points stratégiques de vente. Dans le futur, j’aimerais pouvoir lancer une fondation qui aiderait les jeunes femmes en Afrique à développer leur sens entrepreneurial.

Une phrase qui te définit ?

A.F : «Perfection is Achieved Not When There Is Nothing More to Add, But When There Is Nothing Left to Take Away.»

Propos recueillis par Maude Lafleur

Pour en savoir plus :

Alexia Felrine : https://www.facebook.com/IamAlexiaFelrine/

Klamm Divas Get Fit : http://www.klammdivasgetfit.com/

Fondation Odellya : http:/www.odellya.org/