29% des personnes racisées pratiquant des activités sportives estiment que le racisme et la discrimination sont des problèmes dans le sport.
Article mis à jour le 26 mars 2025 par La rédaction
Une récente étude de Statistique Canada menée auprès des personnes pratiquant des activités sportives, aborde le sujet du racisme et de la discrimination dans les sports communautaires.
Le racisme et la discrimination sont des problèmes dans les sports communautaires
L’étude révèle que 26% des personnes pratiquant des activités sportives estimaient que le racisme et la discrimination étaient des problèmes dans les sports communautaires. Cette perception était plus élevée chez les personnes racisées pratiquant des activités sportives. En effet, 29 % des personnes racisées étaient plus susceptibles d’avoir cette perception que les personnes non racisées pratiquant des activités sportives (24 %); en particulier les groupes racisés suivants : les Coréens (38 %), les Philippins (35 %), les Noirs (34 %) et les Sud-Asiatiques (33 %).
La population racisée est trois fois plus susceptible de déclarer avoir vécu des expériences de traitements injustes, de racisme ou de discrimination
L’étude indique par ailleurs que la population racisée (12 %) était trois fois plus susceptible de déclarer avoir vécu des expériences de traitements injustes, de racisme ou de discrimination que la population non racisée (4 %). Cela pourrait s’expliquer par le fait que ces traitements injustes, de racisme ou de discrimination étaient fondés majoritairement selon les victimes sur la race ou la couleur de la peau (54 %).
Les autres motifs cités étaient : l’origine ethnique ou la culture (37 %), l’apparence physique (34 %), le sexe (22 %) ou la religion (20 %).
Les victimes tout comme les instigateurs/instigatrices de ces traitements sont majoritairement des athlètes ou joueurs/joueuses
Le profil des victimes de ces traitements injustes, de racisme ou de discrimination étaient majoritairement des athlètes ou joueurs/joueuses (64 %) et des spectateurs (42 %). Quant aux instigateurs/instigatrices de ces traitements, ils étaient le plus souvent d’autres athlètes ou joueurs/joueuses (54 %), des entraîneurs ou des instructeurs (40 %) ou des spectateurs (38 %).
Selon l’étude, 40% des victimes ont déclaré que les incidents n’avaient pas été signalés ou divulgués officiellement ni de façon informelle.
Ces expériences négatives semblent avoir un impact sur la poursuite de la pratique sportive. En effet, plus de 1 personne ayant abandonné leur pratique sportive sur 10 a déclaré avoir subi des traitements injustes ou de la discrimination (12 %).
Ressource d’aide
Si vous êtes à la recherche de services de soutien en tant que victime ou témoin d’abus dans le domaine du sport, notez que le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) lancera le Programme canadien de sport sécuritaire (PCSS) le 1er avril 2025, en remplacement du programme Sport Sans Abus.
Source : Statistique Canada (2025). Les traitements injustes, le racisme et la discrimination dans les sports communautaires au Canada [Étude] https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2025001/article/00004-fra.htm
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